Etape importante dans la vie d’un salarié, la retraite met un terme à sa vie professionnelle en ouvrant une nouvelle période de sa vie. Les préoccupations sont nombreuses au moment du passage à la retraite et notamment le montant de la pension. Sujet qui concentre actuellement l’ensemble des préoccupations, JURI-CE ou CELIADE vous apporte l’ensemble des clefs nécessaires à la bonne compréhension des futurs changements.
Le système des retraites en France est basé sur un mécanise dit de « répartition ». En d’autres termes la génération active, actuellement en emploi finance les pensions des personnes à ce jour à la retraite.
L’une des caractéristiques majeures du système Français et qu’il n’existe pas « un » mais « des » régimes de retraite. Ainsi, coexistent à côté du régime de base des régimes dits spéciaux. A ce jour, il peut être dénombré 42 régimes de retraite différents.
L’un des principaux objectifs de la présente réforme est d’unifier l’ensemble de ces régimes en un régime unique. En d’autres termes, il s’agit de mettre en place un régime universel. Ainsi, tout le monde se verra appliquer les mêmes règles.
En France l’âge de départ à la retraite est fixé à 62 ans. Le projet de réforme voulu par le gouvernement ne vient pas modifier cet âge de départ légal à la retraite.
Afin d’inciter, les salariés à travailler plus et partir à la retraite plus tard, il est de projet d’instaurer un âge dit « pivot ».
A compter du 1er janvier 2022, il serait fixé à 62 et 4 mois puis augmenté de 4 mois par an pour atteindre 64 ans à compter de 2027 pour les générations nées en 1965.
L’âge « pivot » a pour conséquence d’instaurer un système de bonus/malus étant. Ainsi, pour les personnes partant à la retraite avant cet âge, un malus de 5% par année manquante sera appliqué. A l’inverse un bonus de 5% par année réalisée en plus de 64 ans sera appliqué.
La question qui se pose est de savoir qu’elles sont les premières générations concernées par l’application d’un tel mécanisme ?
Les premières générations devraient être celle née en 1960.
Il reste toutefois des interrogations, ce malus va t-il s’appliquer à tous les assurés peut important la durée de cotisation ou uniquement à ceux qui ont cotisés à hauteur du taux plein ? La question reste à ce jour sans réponse.
Point qui centralise tous les désaccords des syndicats, le gouvernement semble disposé à « une amélioration possible autour de l’âge pivot ».
Il conviendra d’être vigilant et attentif sur les éventuelles annonces ces prochains mois.
Sujet qui cristallise tous les débats, la retraite par point n’est toutefois pas une nouveauté. Il s’agit d’un système que l’on peut notamment retrouver au sein des régimes de retraites complémentaires.
La nouveauté de la réforme est d’appliquer ce mécanisme à la retraite dite de base. Il n’est plus question de cotiser un certain nombres de trimestre mais bien de convertir le montant des cotisations en nombre de points. Il conviendra de multiplier le nombre de points par la valeur de ce dernier pour obtenir le montant annuel brut de la pension.
Point info : Dans le système français, il existe plusieurs niveaux de retraite. Le premier est connu sous la dénomination de « retraite de base » qui n’est généralement pas suffisante. Ainsi, un deuxième niveau a été créé sous le nom de « retraite complémentaire » qui vient s’ajouter à la « retraite de base ». Ce mécanisme implique que le salarié auprès d’un organisme paye des cotisations supplémentaires pour pouvoir augmenter le montant de sa pension de base. Généralement, l’employeur paye une partie des cotisations. Enfin, le dernier niveau est dénommé « retraite supplémentaire ». Le salarié se constitue sa propre épargne pour sa retraite venant s’ajouter au deux autres niveaux.
Le Haut commissaire aux retraites est venu dans son rapport en date du mois de juillet 2019 préciser que 10 euros de cotisations correspondraient à 1point.
Point info : Attention, désormais, le calcul ne se fait plus sur la moyenne des 25 meilleurs années pour les salariés du privés mais sur l’ensemble de la carrière.
Il ne vous aura pas échappé que la valeur du point est un paramètre important qui peut impacter le montant des pensions. Ainsi, si la valeur du point diminue, il se peut que vous touchiez un montant moins important que vos prédécesseurs.
Point info : Les annoncent du Premier ministre laissent à entrevoir des gardes-fou sur la détermination de la valeur du point. Il se doit d’être décidé par les partenaires sociaux et devrait être indexé sur les salaires. Il doit être fixé sous la supervision du parlement qui donnerait des objectifs budgétaires à atteindre. Il est précisé que la valeur du point ne peut diminuer. Il reste toutefois une interrogation, que se passe t-il si les partenaires sociaux n’arrivent pas à un consensus sur la valeur du point ? Est ce le gouvernement qui reprendrait la main ?
Monsieur Jean-Paul Delevoye, préconise dans son rapport une valeur du point à 0,55 euros.
Le calcul se veut d’une simplicité absolue, afin de pouvoir connaitre le montant annuel de sa pension de retraite, il conviendra d’appliquer le calcul suivant :
Nombre de points acquis
au moment du départ à la retraite X valeur du point
ATTENTION les personnes nées avant 1975 ne se verront pas concernées par la présente réforme des retraites sauf pour la mesure de l’âge « pivot » (Cf. point 2)