Côté employeur
Les salariés placés en activité partielle ne sont pas en congé et restent à la disposition de l’employeur. Ainsi, si le contrat est bien suspendu, l’employeur peut maintenir un contact pour les informer de la situation de l’entreprise et surtout, les informer de la date de retour à leur poste.
L’employeur est également en droit de contacter une personne afin d’exiger la restitution des outils de travail mis à disposition du salarié (téléphone, ordinateur, etc.) ainsi que la communication de toute information utile à l’activité de l’entreprise en son absence (documents, codes d’accès, etc.)
L’employeur ne peut, en revanche, demander aux salariés placés en activité partielle de travailler sans les rémunérer à leur taux classique, et ce, même s’il s’agit que de faibles tâches.
Côté représentants du personnel :
Les élus du CSE ont un rôle important à jouer pendant cette période.
Il est non seulement nécessaire de continuer à informer les salariés des informations transmises par la direction pendant les réunions du CSE, mais aussi, les élus peuvent vouloir vérifier que les conditions de télétravail ou que la mise en activité partielle ne génère pas trop de problématiques ou d’angoisse chez les salariés.
Pour autant, si les élus sont en droit de prendre contact avec les salariés, il est nécessaire d’être prudent quant au mode de communication utilisé.
En effet, les représentants du personnel n’ont pas la possibilité d’utiliser l’intranet de l’entreprise ni les adresses professionnelles des salariés sans l’accord de l’employeur.
Ainsi, en cas de refus de la direction, les élus ne pourront utiliser ces canaux de communication.
Il peut être opportun de demander un accord dérogatoire à l’employeur, pour la période de confinement, afin de pouvoir échanger avec les salariés et ainsi faire remonter les problèmes et redescendre les informations issues des réunions CSE.
Bien qu’aucune obligation ne ressorte des ordonnances, il serait opportun pour l’employeur de laisser, au minimum, la possibilité aux élus de transmettre leurs coordonnées aux salariés qui souhaiteraient contacter le CSE.
A défaut d’un tel accord, les élus du CSE ne pourront utiliser que les mails personnels que les salariés leur ont communiqué.
Le CSE a aussi la possibilité de créer un site internet avec, pourquoi pas, un forum pour que les salariés puissent échanger sur certains sujets.